Les deux messagers de nos Dirigeants.

Nous avons reçu récemment une pétition émanant de deux salariées des sièges sociaux (LAXOU et la Plaine Saint-Denis) envoyée sur la boîte mail des magasins.

Avant de faire les commentaires qui s’imposent, quelques rappels sont nécessaires :

L’accord d’établissement a un impact différent sur deux collectifs qui doivent travailler dans le même sens (sièges sociaux et magasins).

10 % des cas salariés travaillent dans les sièges sociaux contre 90 % dans les magasins.

Tous ces maillons de la chaîne sont indispensables à la bonne marche de l’entreprise et ne peuvent vivre l’un sans l’autre.

Les conditions de travail et les contraintes sur ces lieux de travail sont différentes et chacun devrait en avoir conscience au lieu de se contenter de regarder son nombril…

Les magasins sont  ouverts du lundi au samedi (voire même le dimanche) avec pour beaucoup des horaires de centres commerciaux.

Les salariés qui y travaillent ont des plannings qui changent en permanence déréglant le rythme bio (ouverture et fermeture, jour de repos flottant…), la station debout…

Ils subissent une pression commerciale constante, l’agressivité de la clientèle…

Les salariés des sièges sociaux ont la chance d’avoir de meilleures conditions de vie, tant mieux mais il ne faut pas pour autant oublier les équipes qui travaillent dans les magasins.

Nous pouvons diviser en deux chapitres cet accord d’établissement :

Les conditions de travail :

Les conditions de travail qui comprennent l’ensemble des contraintes imposées aux salariés ne concernent que les salariés des magasins:

  • Les mutations et l’absence de délais de prévenance quand elles sont imposées.
  • 48 heures hebdomadaires de travail effectif.
  • deux vitesses pour les 15 jours RTT (non reportables), le siège social  bénéficie d’une garantie supplémentaire pour réellement bénéficier de ces journées (la planification des jours de RTT est réalisée chaque mois pour le mois suivant).

Les contreparties financières

Les modes de rémunération d’un lieu de travail à l’autre ont été très différents avec pour le siège de LAXOU : un salaire de base + prime d’ancienneté + la moyenne des incentives versée sur l’ensemble de l’entreprise (montant annoncé par la direction : 150 euros par mois d’office, soit 1 800 euros annuel) + la prime de gratification annuelle (montant annoncé par la direction : 1 mois de salaire mensuel).

La prime de fin d’année prévue par l’accord prévoit un versement à 100 % du 13ème mois uniquement pour les salariés de LAXOU dès le mois de novembre 2010, la mobilisation de la représentante du siège de Laxou est donc loin d’être anodine.

Voici ce qui est dit dans la pétition : « Une prime de fin d’année pour tous cette année, même si pour certains, elle ne devait être que progressive », « certains » = 90 % des salariés anciennement Photo Station, quel mépris

La période d’arrêt maternité ne rentre pas en compte pour le calcul de cette prime annuelle, la prime de maternité n’est donc qu’une juste compensation.

 

Voici maintenant point par point nos réactions sur cette « pétition » :

« La souplesse d’un compteur temps annualisé avec lequel on ne risque plus d’être payé moins si on fait moins d’heures » :C’est surtout un manière pour la direction de se décharger du paiement des heures supplémentaires. De mettre aussi le compteur temps en négatif en période de faible affluence pour imposer des semaine à 48h après…

 

« 1 seul jour de carence maladie au lieu de 3 actuellement » (avec 90% de la rémunération) : La CCN revendiquée par les représentants du personnel est celle des télécommunications avec une prise en charge à 100% au 1er jour …

« Une prime d’ancienneté plus favorable » : c’est le même mode de calcul qu’actuellement?!

Et pour terminer un gros mensonge 

« Nous rappelons également qu’il vous a été soumis plusieurs accords d’intéressement qui n’ont pas abouti. Cet élément de salaire n’est plus versé depuis plus de 2 ans. »

Les propositions d’accord d’intéressement (rémunération collective) ont toutes émanées des représentants du personnel, syndiqués ou pas (les élus du CE Photo Station entre autre).

La direction a toujours rejeté toute négociation sur un accord d’intéressement, sa politique a été et reste de privilégier les primes individuelles (l’incentive qui a bien diminué d’ailleurs !!!).

L’opposition de la CFTC

Le 13 avril 2010, pour la deuxième fois dans l’histoire de l’entreprise la CFTC et les 5 autres organisations syndicales ont fait valoir leur droit d’opposition à un accord signé par un seul syndicat.

Un accord, c’est avant tout un arrangement, donc un équilibre pour les deux parties mais là nous sommes loin du compte.

 

La CFTC s’est opposée :

Þ au choix de la Convention Collective, nous ne voulons pas être les sous salariés d’Orange.

Þ à l’extrême flexibilité sur l’organisation du temps de travail qui permet à la direction d’imposer des déplacements sans aucun délai de prévenance.

Þ à l’intégration des primes dans les salaires minima.

Þ à la déréglementation du temps de travail avec des semaines à 48 heures sans réelle contrepartie.

Þ aux dispositions discriminatoires sur la  prime de fin d’année :

Le mode de calcul de cette prime est moins favorable pour les employés avec une obligation de présence au  30 septembre de l’année de versement et une condition d’ancienneté minimale de 6 mois à cette même date.

Pour les autres statuts (agents de maîtrise/cadre), il n’y a pas de condition d’ancienneté et en cas de départ  en cours d’année, cette prime serait versée au prorata temporis.

Ces dispositions en plus d’être parfaitement injustes sont illégales !

Récemment la cour de cassation a tranché dans ce sens :

« La différence de catégorie professionnelle ne saurait en elle-même justifier, pour l’attribution d’un avantage, une différence de traitement entre les salariés placés dans une situation identique au regard dudit avantage, cette différence devant reposer sur des raisons objectives dont le juge doit contrôler concrètement la réalité et la pertinence. « (Cass. soc., 1er juill. 2009, no 07.42-675).

 

Þ L’arnaque des  journées RTT non reportables avec un lourd process pour en bénéficier (demande d’autorisation d’absence formulée un mois à l’avance), tout le monde connaît déjà la galère pour poser les CP…

 

La direction, elle,  s’autorise d’imposer des déplacements et des heures supplémentaires sans délai de prévenance sans que le salarié n’ait aucune possibilité de refuser de les faire…

 

La flexibilité des temps partiels est  contraire à l’esprit de ce contrat qui doit être un temps choisi (par le salarié, pas par l’employeur).

Souvent les salariés à temps partiels ont d’autres activités à côté de l’entreprise (étude, famille, un deuxième travail…).

La direction voulait pouvoir imposer des modifications de leurs plannings  3 jours avant, un véritable enfer pour cette population.

 

A la CFTC nous refusons de faire subir à tout un collectif  de telles conditions de travail et de nuisances sur la vie privée.

 

Nous demandons à la direction de revoir sa copie

 

L’équipe CFTC.

 

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