Premier point sur la négociation de la fusion
1) Le 16 mai 2008 : négociation du protocole préélectoral et de l’accord de fonctionnement des institutions représentatives du personnel.
Au moment de la fusion, toutes les instances représentatives du personnel devraient disparaître (CE, CCE, CHSCT, DP, CHSCT).
A l’annonce de cette fusion, plusieurs organisations syndicales, ont souhaité que toutes négociations soient lancées par anticipation afin de pouvoir bénéficier rapidement de nouvelles institutions.
Pour tous les sujets qui touchent aux élections, l’unanimité des syndicats est requise.
Parmi elles, une a déclaré en début de tour de table qu’elle ne voulait pas négocier.
Pour elle, la réunion n’était pas légale car la fusion n’était pas effective et la discussion ne pourra commencer que lorsque la fusion aura eu lieu, soit au 1er juillet 2008.
La CFTC a rédigé elle une proposition d’accord basée sur 2 décisions administratives rendu les années précédentes qu’elle a exposé en réunion.
La direction de son coté a été très claire sur sa vision des choses :
– il faut une dérogation afin d’entamer les négociations avant la fusion afin de gagner du temps.
– la durée des mandats restera sur 4 ans (la loi) et non 2 afin de permettre une continuité dans les instances.
– il n’est pas favorable à une prorogation des mandats car chacun doit prendre ses responsabilités et voudrait discuter des protocoles d’élections sérieusement.
En l’absence d’unanimité, les négociations sur ces thèmes ne peuvent pas se poursuivre et toutes les réunions jusqu’à la fusion sont annulées.
2) Le 28 mai 2008 : négociation sur un accord d’établissement commun.
Là aussi nous avons rédigé une proposition en se basant sur le meilleur des deux accords précédents en vigueur dans les deux enseignes.
La CFTC milite pour une harmonisation vers le haut du statut des salariés avec :
– Le 13ème mois pour tous les salariés (ainsi que pour les nouveaux embauchés sur la nouvelle entité générale de téléphone).
– L’harmonisation du temps de travail qui est actuellement de 33h15 chez Service et de 35h chez Station.
La réduction du temps de travail des salariés Photo Station peut-être une piste supplémentaire pour sauvegarder l’emploi suite aux fermetures des magasins.
– La même valeur pour les tickets restaurant dés le premier jour dans l’entreprise.
Pour nos dirigeants, il n’est pas question d’harmonisation vers « le haut » et leur volonté est un accord médian entre les deux.
Elle met en avant l’augmentation de la masse salariale chez Photo Station mais elle ferme les yeux sur les raisons.
Le 31 décembre 2006, l’accord d’intéressement a pris fin chez Photo.
La direction a fait la sourde oreille à toutes nos propositions d’accord de substitution argumentant que ce n’était pas une priorité d’après elle.
L’incentive a été la seule réponse de nos dirigeants à l’absence d’accord d’intéressement.
L’incentive est versée individuellement et chargée fiscalement alors que l’intéressement est collectif et défiscalisé.
L’explosion de la masse salariale est due en bonne partie à l’incentive , la mise en place d’un 13eme mois et un accord d’intéressement aurait été une mesure plus cohérente et collective .
3) Le 29 mai 2008 : négociation sur l’accord d’intéressement
Les deux premières années de sa mise en place, l’accord d’intéressement a permis que des sommes substantielles soient distribuées aux salariés.
La troisième année a montré rapidement ses limites et les différents changements de la politique commerciale en ont porté une lourde responsabilité.
La suppression des familles de produit prévues dans l’accord ainsi que les ruptures de stocks ont coûté cher aux salariés.
Une mesure qui ne devait être qu’exceptionnelle est devenu une règle.
L’accord autorisait la direction à communiquer aux magasins les objectifs avec comme limite la moitié de l’exercice en cours (trimestriel).
La logique pour les signataire était bien évidement que chaque équipe connaisse ses objectifs avant de début d’un exercice.
Malheureusement, l’application a été bien différente car la direction a systématiquement envoyé les objectifs « une fois la partie engagée ».
Malheureusement, l’application a été bien différente car la direction a systématiquement envoyé « les règles du jeu » qu’une fois « la partie » bien engagée.
La CFTC refusera toute proposition d’accord permettant à la direction de pouvoir à nouveau se comporter comme elle l’a fait sur les derniers exercices.
Il est impératif que les « règles du jeu » soient fixées et connues par toutes les équipes avant de démarrer la partie.
La direction, nous a donné quelques grandes lignes de leur projet pour le nouvel accord.
Il se baserait sur l’atteinte de deux objectifs :
L’un lié au chiffre d’affaire photo
L’autre au nombre d’acte téléphonie.
Le principe de l’exercice trimestriel serait conservé.
Prochaines réunions le 10 juin 2008 pour l’accord d’établissement et le 12 juin pour l’intéressement.
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